O visível e o invisível: corpo e experiências em A vida que ninguém vê, de Eliane Brum

Abstract

Cette étude cherche à interpréter la chronique littéraire en mettant l’accent sur les concepts de visible et d’invisible, tant de corps que d’expériences, de sept récits présentés dans le livre A vida que ninguém vê (2006), d’Eliane Brum. L’aspect littéraire de A vida que ninguém vê, le voyage du chroniqueur à la rencontre du regard de l’Autre, guidé par l’ordinaire, l’enfant, et par quelque chose de déjà placé dans le monde (le personnage), son universalité de thèmes et de ressources expressives comme ainsi que la rareté de la critique littéraire consacrée au recueil justifie cette étude. Pour ce faire, nous utilisons une approche phénoménologique, basée sur la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, qui permet de proposer un mouvement de lecture pour les éléments des chroniques de Brum et pour l’oeuvre dans son ensemble. On perçoit des thèmes, des rythmes, des symboles, des figures de style, des images, des intertextualités et des marques de lecture du monde exprimés tant par Eliane Brum que par ses personnages. Notre approche se base sur la fortune théorico-critique de la chronique comme genre littéraire, comme celles mentionnées dans Bessa (2010), Candido (1992), Sa (1992) et Moisés (1983). L’interprétation du corpus s’appuie sur une compréhension de la chronique comme un genre littéraire jeune et libre, traversant des thématiques variées, de la vie quotidienne à l’inscription symbolique de l’histoire humaine. Dans A vida que ninguém vê, la métaphore du regard s’avère être un fil important de sens et d’inspiration, qui tisse le discours esthétique du livre sur le visible et l’invisible, le corps et les expériences des personnages représentés par les voix narratives. D’eux, Brum dénote son profil de lectrice de littérature et la ville de Porto Alegre, à la fin du XXe siècle. Les chroniques littéraires, d’une universalité expressive, thématisent la résistance, la rédemption, l’exil, l’enfermement, l’humain, l’humain animalisé; création artistique, perception, imagination, fugacité de l’existence, temps et fonction sociale de l’artiste. Dans cette poétique de l’(extra)ordinaire, la chronique parle au lecteur, parle à Eliane Brum, écrivaine et chroniqueuse, parle aux personnages, aux corps et aux expériences en constant mouvement créatif et réflexif.